The Last Coopers of Provence { 23 images } Created 3 Dec 2007
Lorsqu'on parle d'un vin, on met souvent en avant la palette aromatique. J'aime bien défendre l'idée que le plaisir du vin est d'abord tactile. Empoigner une bouteille, faire glisser la lame du couteau sur la capsule, enfoncer le tire-bouchon, saisir le pied du verre et faire tournoyer le liquide, c'est déjà exécuter un rituel qui exige une réelle attention et met donc le dégustateur en condition. L'attaque en bouche, le volume du vin, sa densité, la rondeur de sa chair, le soyeux de ses tanins, sa fraîcheur, son équilibre, sa droiture, son harmonie, sa minéralité, autant de caractères qui s'apprécient par le toucher, à l'ombre du palais, et qu'il paraît impossible de mettre en images.
Ce sont pourtant ces mystérieuses sensations que semble saisir Guilhem Alandry dans ses photographies. En remontant à la source du vin, si l'on peut dire, c'est-à-dire en mettant en lumière les jeux de mains et de matières qui président à son élaboration, révèlent les étapes d'une singulière alchimie. Il ne s'agit pas de transformer du plomb en or. Mais de traduire au mieux, à partir de petits grains ronds, ce qu'un coin de terre peut nous dire. Les images invitent à toucher la rugosité des mains, l'écorce tourmentée d'un vieux cep ou d'un chêne liège, les cailloux qui affleurent, le tranchant des outils. Mais avec une précision dans le regard, et une douceur, qui font écho aux gestes des ouvriers, à leur subtile combinaison de force et de grâce. Celle-là même d'où naîtra l'émotion, dans les meilleurs des cas bien sûr, quand le vin touchera nos papilles.
Text by Marc MEDEVIELLE, Terre de Vins.
Ce sont pourtant ces mystérieuses sensations que semble saisir Guilhem Alandry dans ses photographies. En remontant à la source du vin, si l'on peut dire, c'est-à-dire en mettant en lumière les jeux de mains et de matières qui président à son élaboration, révèlent les étapes d'une singulière alchimie. Il ne s'agit pas de transformer du plomb en or. Mais de traduire au mieux, à partir de petits grains ronds, ce qu'un coin de terre peut nous dire. Les images invitent à toucher la rugosité des mains, l'écorce tourmentée d'un vieux cep ou d'un chêne liège, les cailloux qui affleurent, le tranchant des outils. Mais avec une précision dans le regard, et une douceur, qui font écho aux gestes des ouvriers, à leur subtile combinaison de force et de grâce. Celle-là même d'où naîtra l'émotion, dans les meilleurs des cas bien sûr, quand le vin touchera nos papilles.
Text by Marc MEDEVIELLE, Terre de Vins.